Page 56 - Peurs sur la Colline
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Peurs sur la colline - classes de 4 e
Le soir, Robert comme à l’accoutumé, devait accomplir son
rituel : raconter sa journée à Annabelle.
Soudain, il fut atterré par une goutte de sang sur la robe.
L’incident de la veille lui revint. C’était donc vrai ! Tout ce qu’il
avait vu la veille était vrai !
Cette fois, il en était sûr ! Ce n’était pas son imagination ! Le
jeune homme fut submergé par la terreur, saisi par l’effroi. Ses
jambes en cotons, il sentit une sueur froide couler le long de
son dos. Il se laissa choir sur le fauteuil le plus proche. Il y était
toujours le lendemain…
Les jours passaient. La tâche de sang engloutissait l’image.
Robert semblait s’être laissé envoûté par ce phénomène et ne
cherchait plus à comprendre...
Les jours passaient… On n’arrivait presque plus à distinguer le
visage d’Annabelle devenu très pale, très livide.
Le jeune époux ne comprenait plus ce qui se passait. Serait-il en
train de devenir fou ? Il était très confus et perdu à chaque fois
qu’il voyait la tâche de sang s’élargir. Mais il refusait toujours de
réagir, d’essayer de comprendre…
Jusqu’au 22 décembre. Le 22 décembre ! Leur 4 anniversaire
e
de mariage. En saisissant le cadre, Robert de figea : le cadre
était couvert de sang !
La gorge nouée, sous l’emprise de l’épouvante, Robert aperçut
les lèvres de sa femme bouger comme si elle voulait lui
transmettre un message. Robert devait-il ouvrir le cadre ou le
laisser dans son état actuel ?
Une effervescence inexpliquée l’envahit. Machinalement, il prit
le cadre et l’ouvrit : il devait essuyer tout le sang.
Son portable se mit à sonner. Mais il n’y preta la moindre
attention. Il était absorbé par sa tâche… cette tâche qui
apparemment, l’absorba à son tour…
Deux jours plus tard, le portable sonnait encore… Robert ne
répondait toujours pas… seul son sang criait sur le sol
À L’AIDE !
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