Page 60 - Peurs sur la Colline
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Peurs sur la colline - classes de 4 e




               Celle-ci était close. Pas un son ne se faisait entendre. Comme si
               la nature gardait le silence, un silence pesant… celui qu’on vit
               lors d’un deuil….

               En découvrant les lieux déserts à cette heure de la journée, ils
               sentirent un singulier sentiment de déception.
               « C’est étrange ! dit Michel. Je ne peux croire qu’un endroit qui
               fut si tourmenté hier soit aussi paisible ! »
               C’était la première fois que l’un des trois aventuriers évoquait
               l’horreur vécue la veille.
               « Croyez-vous que ce n’était que notre imagination ? Les
               conséquences d’avoir passé trop de temps au jeu vidéo ? »
               ajouta Théo.

               Sans plus attendre, Ralph s’était dirigé au guichet de la réception,
               demander s’il pouvait voir les gardiens de la veille. Il prétexta
               avoir oublié sa veste. La jeune fille bredouilla. Apparemment
               elle ne savait – ou ne pouvait ? – répondre. Théo et Michel
               qui, ayant suivi le semblant de discussion, se joignirent à leur
               ami. Trois têtes pressantes se collaient à la vitre. Trois bouches
               martelaient la pauvre réceptionniste de questions. Trois paires
               d’yeux  mitraillaient  les  yeux  miel  de  la  jeune  demoiselle…
               Celle-ci finit par capituler et, s’effondrant, elle annonça que
               la veille était apparemment survenu un évènement étrange.
               Que le matin même, à l’arrivée des gardiens du jour, d’étranges
               bruits flottaient dans l’air et que les gardiens de nuit avaient
               disparu…


               Les trois écoliers se regardèrent, consternés… Il fallait savoir !
               Théo, le plus malin, se mit alors à sautiller… Il prétexta avoir un
               besoin urgent et pria la jeune fille de lui ouvrir la portière, ne
               serait-ce que pour lui permettre de passer aux toilettes. Il fallut
               user de toutes les ruses, des doux yeux bleus de Michel pour
               amadouer la jeune brune qui tomba dans le piège.




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