Page 66 - Peurs sur la Colline
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Peurs sur la colline - classes de 4 e




               Voulant se laver les mains, Jean se dirigea vers les toilettes en
               passant par la cuisine. « Tu as besoin d’aide ? » demanda Jean.
               « T’inquiète » répondit Hector « Je m’en occupe. » Quelques
               secondes  plus  tard,  un  cri  d’horreur  se  fit  entendre  dans  la
               maison. Jean s’était cloué sur place : Il avait vu le reflet d’Hector
               dans le miroir de la salle de bain. Il le supplia d’arrêter ses
               jeux  incompréhensibles. Les  amis  accoururent,  et  lui dirent
               qu’il serait effectivement en train de faire de la fièvre et que
               d’ailleurs il avait un air plutôt pale.

               Plus tard, les trois hommes se mirent en route vers la fête
               organisée par la municipalité de la ville. Jean se mit au volant
               et fut pris par sa discussion avec Yves. Hector s’installa derrière
               et s’endormit dès que la voiture démarra. Au bout de quelques
               mètres, Yves ralentit. Le brouillard se faisait plus épais… La nuit
               devenait plus noire… et le paysage plus hostile. Les phares
               avaient du mal à éclairer la route et pourtant les deux garçons
               crurent apercevoir une créature monstrueuse qui errait dans le
               brouillard dont ils ne purent au départ discerner les traits. Mais
               la créature se rapprochait… L’être avait une taille imposante.
               Ses yeux perçants crachaient du sang rouge. Yves pâlit et faillit
               suffoquer de terreur alors que le conducteur restait coi, le front
               plissé. Le phénomène s’approchait de la voiture, brandissant
               à la main un long bâton de bois. La manifestation s’avançait
               de plus en plus jusqu’à ce qu’elle ne fût qu’à quelques mètres
               du véhicule. C’est là que les deux compagnons distinguèrent
               le visage d’Hector ! Ils étaient perdus, confus. Jean se mordait
               les lèvres… Ses mains devinrent moites… Il perdit le contrôle
               du volant et…












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