Page 65 - Peurs sur la Colline
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Yves remit la voiture en marche et les deux compagnons de
route continuèrent le plus paisiblement possible.
Arrivés à destination, les garçons furent ébahis de trouver la
voiture d’Hector garée à côté de la maison… Froide ! Hector ne
l’aurait-il pas utilisée ce jour-là ?! Mais alors ? Avec qui aurait-il
parlé tout à l’heure ! ?
Ils se mirent alors la recherche d’Hector. Yves fouilla le premier
étage et Jean prit en charge le deuxième. À peine arrivé en haut
des escaliers, Jean, éberlué, tomba sur Hector ! Je dois couver
une grippe. Je fais peut-être de la fièvre… Mais Jean n’eut pas
le temps d ’y réfléchir plus : Hector, affable comme toujours,
l’accueillît avec son grand sourire contagieux et lui dit d’aller
rejoindre Yves lui affirmant qu’il les rejoindrait dans quelques
minutes. Jean rebroussa chemin donc. Mais ! mais quel fut son
éblouissement quand il vit Hector, déjà dans le jardin, discuter
avec son frère ! J’ai dû halluciner ! je fais certainement de la
fièvre. D’ailleurs, des perles de sueur brillaient sur son front.
Ayant rejoint ses deux amis, et après quelques minutes de
discussion anodine, les jeunes hommes se mirent à préparer
le barbecue. Hector avait pour mission d’allumer le feu, Yves
préparait la viande et Jean se dirigea vers la cuisine pour
ramener les boissons. Il ouvrit le frigo et soudain… poussa un
cri ! Hector était derrière la porte du frigo. À l’instant même,
Yves hurlait : « As-tu perdu la tête Hector ? Que cherches-tu
dans les buissons ? La viande va brûler ! » « Ça va ! Ne t’en fais
pas ! » La voix d’Hector retentit dans le jardin, effrayant les
oiseaux qui prirent la fuite. On aurait dit qu’elle provenait des
ténèbres. Jean ne comprenait plus rien ! Il en était sûr.
Il tombait malade. Serait-ce parce qu’il avait marché sous
la pluie à midi ? Il ne fallait plus y penser, il fallait profiter de
l’instant présent.
Le dîner, bien arrosé, se passa à merveille. Il fallait bouger pour
rejoindre le bal. Hector avait commencé à faire la vaisselle.
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