Page 91 - Peurs sur la Colline
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La gorge sèche, j’avançais, un épouvantable pressentiment
me brûlant. La chambre était poussiéreuse, petite et … vide.
Totalement vide. Seule une chaise à bascule trônait dans
la pièce, maîtresse des lieux… Les murs s’approchèrent
dangereusement de moi tandis que je me sentais oppressée,
épiée et étouffée par une terrible chaleur, une effroyable peur
qui brouillaient ma vue et aspiraient mon âme.
Vacillante, je fermai la porte brusquement et essayai de
retrouver mon calme.
Maman était dans cette chambre, cachée dans l’obscurité, j’en
suis persuadée. Pourtant, je dévalai les escaliers et courus vers
ma chambre, sans prendre le temps de vérifier la présence de
ma mère.
Parce qu’au fond de moi, je savais.
Je savais qu’il n’y avait personne.
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