Soir perdu
Dans le ciel, océan perdu
Où scintillent les étoiles déchues
La lune se démolit et se reconstruit
Du croissant au camembert et le tour est repris
Les planètes lointaines y nagent entre les astres stellaires
Et le courant aquatique crée d’étranges dessins austères
Que nous pouvons contempler de la Terre ici-bas
Avec les aurores boréales, danseuses célestes des rois
Si vous n’éteignez pas vos lumières,
Vous ne verrez jamais ce soir-là
Océan
Bataillon fougueux et rageur
Tu ne cesses de briser les rochers
En temps de tempête, tu es dévastateur
Le nombre de voiliers que tu as avalés
Lorsque tu es calme tu es passionnant
Romantique et émerveillant
Le soleil se couchant sur toi
Te fait briller de mille éclats
Ô, Océan! Qu’il est doux
De te contempler sans lassitude
Avant que tu n’emportes tout
Lorsque je t’écris cette ode
Les pianos du printemps
La symphonie des crocus résonne
Et l’oiseau est libre sans loi
La campanella chantonne
Et dansent les bois
Quelques noires et quelques blanches jouées
Et l’oiseau est chassé
Emporte dans une cage il disparaît
Et les fleurs se penchant pour le délivrer
La mort des violons d’automne
Laisse place à la magie du printemps
Quand tout est vivant
Nature
Forêt enchantée par ses couleurs chaudes
Crocus, pissenlits et autres fleurs des bois
Air vivifiant et doux qui regarde avec certitude
Fait virevolter les feuilles mortes autour de moi
Comme les cygnes de ce lac, là-bas
Comme les nuages qui se reflètent en bas
Soleil caressant ma peau
De ses rayons délicats automnaux
Arbres fièrement dressés se préparant au givre
Oiseaux migrants, presque ivres
“Mais de quelle nature parles-tu?
- De celle qui était là, mais qui a disparu.”
Marc-Emile Boustany 3e5