La troisième station de la visite du Père Général au Collège était réservée aux éducateurs, réunis au Salon de l’accueil. Avec eux, il a évoqué l’importance du partenariat dans l’éducation, et leur a fait part de son expérience asiatique où famille et école sont partenaires, dans une capacité singulière d’ouverture et de communication.
Le P. Nicolás a rappelé que le partenariat des jésuites et des laïcs n’était pas récent et qu’il existait dans toutes les dimensions de l’éducation.
Pour le P. Nicolás, « éduquer, c’est comprendre les familles, les jeunes, les professeurs et la société dans sa globalité » ; il s’agit d’intégrer toutes les composantes sociales afin de former un citoyen en phase avec son époque. « Collaborer est un impératif de la réalité humaine qu’il faut accepter avec joie », devait-il également préciser.
En répondant aux questions posées par les éducateurs, il a insisté sur les trois piliers de l’éducation jésuite : la recherche de l’excellence (le Magis qui peut être remplacé par Alter), la liberté et la responsabilité. Des piliers que chaque collège adapte en fonction de son contexte et de sa culture.
« Depuis l’invitation adressée par le P. Arrupe aux jeunes des établissements jésuites, qui les invitait à devenir des Hommes-et-des-femmes-avec-les-autres, on constate, a rajouté P. Nicolás, une profonde recherche visant à offrir notre éducation à ceux qui n’ont pas la possibilité de venir à nous ». Il nous faut aujourd’hui aller en profondeur dans l’éducation, trouver de nouvelles formes pour répondre aux nécessités sociales de notre temps. Et de conclure « Nous désirons former au sens critique, faire grandir l’imagination et développer la créativité ».
Le Père général passera encore un jour au Liban ; il prendra part à la rencontre islamo chrétienne « Autour de Marie Notre Dame ».
Si sa visite au Collège a revêtu un aspect solennel, on retiendra surtout la richesse humaine et spirituelle d’un homme qui a conquis le cœur de la communauté jamhourienne.
N Chidiac - BCP