Un lundi pluvieux mais… heureux d’ouvrir la semaine jésuite !

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[Album photos : Panneaux] [Album photos : Inauguration]

Le ciel gris et pluvieux de ce lundi 1er décembre 2014 n’a pas empêché le Collège Notre-Dame de Jamhour d’ouvrir joyeusement la semaine jésuite à 12h15 sur la cour de la Vierge. Cette 5e édition est placée cette année sous le thème des Jésuites et l’éducation.

La cour de la Vierge résonnait joyeusement des sons de la fanfare magnifiquement interprétée par nos Troubadours jamhouriens. Après le prologue musical, le coup d’envoi a aussitôt été donné par le père recteur P. Bruno Sion et le préfet spirituel du Collège P. Denis Meyer.

Dans son mot d’accueil, P. Denis Meyer a rappelé les thèmes des 4 années précédentes (voir les archives sur le site) à savoir Les Jésuites et la mission, Les Jésuites et l’art, Les Jésuites et l’engagement social et Les Jésuites et les sciences et a enchaîné sur le thème de cette année (Les Jésuites et l’éducation) lequel nous touche d’autant plus que “nous sommes dans un collège jésuite” et que “nous, éducateurs jésuites, avons le désir de développer, autant que faire se peut, ‘’tout l’homme’’ qui est en chacun de [nos élèves]”. Pour cela, il a insisté sur l’importance de l’interdisciplinarité laquelle vise l’épanouissement de l’être dans toutes ses dimensions. Prenant pour modèle “le grand pédagogue” qu’est le Christ, P. Denis Meyer a établi un parallèle entre le compagnon de Jésus et le Christ “qui ne se contentait pas de faire de beaux discours, mais permettait à tous ceux qui le rencontraient de grandir en devenant ce qu’ils étaient vraiment”.

Voici son mot :

Chers amis,

C’est la cinquième édition de la semaine jésuite. Après Les Jésuites et la mission, Les Jésuites et l’art, Les Jésuites et l’engagement social, Les Jésuites et les sciences, nous terminons cette année le premier cycle de la semaine jésuite avec Les Jésuites et l’éducation.

Le thème de cette année nous touche particulièrement puisque nous sommes dans un collège jésuite. Nous, éducateurs jésuites, avons le désir de développer, autant que faire se peut, « tout l’homme » qui est en chacun de vous. Pour cette raison, nous avons fait appel, une fois de plus, à l’interdisciplinarité : ont été sollicités le français, l’arabe, l’histoire, la philosophie, mais aussi la musique, les arts plastiques, le sport, l’informatique et la catéchèse. Pour un jésuite qui désire devenir compagnon de Jésus, le grand pédagogue, c’est le Christ qui « connaissait ce qu’il y avait dans le cœur de l’homme » (Jn 2, 25).

Quel que soit l’endroit où il est envoyé, un jésuite est appelé à être un éducateur pour les autres, comme le Christ qui ne se contentait pas de faire de beaux discours, mais permettait à tous ceux qui le rencontraient de grandir en devenant ce qu’ils étaient vraiment.

Bonne semaine jésuite.

N’oubliez pas le concert de vendredi midi pour la clôture de la semaine jésuite.

    À son tour, le Père Recteur a remercié tous ceux qui se sont impliqués dans la préparation de la semaine jésuite et tous les présents qui ont bravé la pluie pour assister et participer à l’inauguration de cet événement.

Remise de prix
    Dans un 2e temps, la distribution des prix aux élèves s’est déroulée comme suit:
Trois prix ont couronné 3 projets Power Point entrepris par 3 équipes d’élèves de 5e.

  • Le 1er prix en 5e5 a été décerné à:
    • Jean-Vladimir KHOURY
    • Joe NAJEM
    • Charbel NASSAR
    • Angélo NASSIF
    • Ryan NOHRA
  • Le 2e prix en 5e7 a été remporté par:
    • Gaïa KOURIEH
    • Claire HADDAD
    • Thomas BEJJANI
    • Joseph DFOUNI
    • Franck IBRAHIM
  • Le 3e prix en 5e7 a été attribué à:
    • Sophie ACHOU
    • Elsa BAIDA
    • Céline HABER
    • Matthieu HAKIM
    • Marc HARB

 

Enfin, le prix du tournoi semaine jésuite balle au camp s’est vu remporter par la 5e6.

Saynète des 4e

Nous saluons aussi le brio avec lequel 20 élèves de la classe de 4e ont mis en scène 10 personnes masquées portant des capes noires menées par 10 autres (postées en haut des escaliers et les surplombant) les tenant par des cordes et portant elles aussi des masques. Soudain, coup de théâtre, voyant une personne libre, à l’aise avec elle-même, sans masque et plongée dans la lecture, « marionnettes » et « marionnettistes », dans un même mouvement de libération, décident de résister au mouvement mécanique qui les liait les uns aux autres et qui les opprimait et les assujettissait : c’est alors qu’ils ont fait tomber les cordes, jeté leurs masques et retiré leurs capes pour enfin dévoiler, sur leurs T-shirts colorés -aux couleurs du puzzle du hall P. Charvet-, les lettres formant (côte à côte) le thème clé de cette année, à savoir L’ÉDUCATION. Cette scène symbolise le fait que nous ne sommes libres que par l’ouverture que l’éducation nous offre. Une éducation qui vise toutes les dimensions de l’être, une éducation à la vie, une éducation à la foi. C’est cette citation du père jésuite José-Maria Vélaz, fondateur de Fe y Alegria en Amérique du Sud, qui clôt la saynète: “Un peuple ignorant est un peuple soumis, influençable et opprimé.”

Voici les noms des élèves qui ont participé à la saynète :

4e 1 : Henry Rafie, Cyril Jazra, Nabih Moubarak.
4e 2 : Joy Saadé, Georges Chawi, Aya Khazen.
4e 3: Assaad Tohmé, Jean-Marie Asmar.
4e 4 : Mario Aoun, Fouad Sader, Joseph Machata.
4e 5 : Pierre Nassar, Fouad Yazigi, Jeanine Bekaii.
4e 6 : Maria Merhej, Edmond Fakhry, Mikaêl Breiss.
4e 7: Maria Tager, Ralph Hadchiti, Marc Harika.

Expositions artistiques

    Enfin, pour clôturer artistiquement l’événement, tous les présents se sont dirigés vers le Couloir du silence pour y admirer les panneaux réalisés par les élèves de 6e, lesquels ont représenté les 4 évangélistes à la manière de Henri Matisse; les couleurs et les tons sont purs, les formes simples.

    Par ailleurs, le long de la Galerie Père Charvet, l’on a pu s’émerveiller (et s’imprégner) de la richesse, de la densité et de la rigueur du travail fourni par les élèves de 4e et de 3e, en témoignent leurs brillantes expositions sur Les Jésuites et l’éducation. À les voir de loin et dans leur globalité, elles forment une magnifique mosaïque, une sorte de puzzle géant dont chaque pièce est en fait un panneau (réalisé par une classe) représentant un aspect ou un pilier de l’éducation jésuite: l’on a, à titre d’exemple, les principes de l’éducation jésuite, les objectifs pédagogiques, les collèges jésuites dans le monde, les universités, les figures jésuites qui ont marqué le domaine de l’éducation (Diego Lainez, José Maria Vélaz…), le réseau ignatien et le collège de la Sainte Famille, etc.

    Et, tout au bout du couloir, notre regard est frappé par une explosion de couleurs chatoyantes et de formes plus parlantes les unes que les autres: on est face aux réalisations (peintures et dessins hauts en couleurs) des 7es lesquelles relèvent du fauvisme ou encore du surréalisme ou même de l’art abstrait…
Le lien ici est évident entre éducation et création… L’éducation n’est-elle pas une création dynamique et perpétuelle?

    Terminons notre voyage éducatif et artistique en méditant cette belle réflexion figurant sur le carton du dernier panneau de 7e: “Qu’est finalement l’éducation si ce n’est à tout instant une perpétuelle création qui tiendrait compte de la personnalité et des capacités de chaque enfant?!... L’important est d’éveiller dans le cœur de chacun de grands désirs: à chacun ses découvertes et son parcours, son soleil et ses couleurs…”.

G.S.