« L'eau n'est pas indispensable à la vie,
c'est la vie » Saint-Exupéry
L'accès à une eau de qualité, et en quantité suffisante est un enjeu vital. Les inégalités quant à la disponibilité et à l'approvisionnement en eau constituent, en matière de gouvernance, un des impératifs les plus catégoriques de notre temps. L'accès à l'eau est inégal : 1 milliard d'être humains n'ont pas d'eau potable et 2 milliards et demi n'ont pas d'assainissement. C'est la première cause de mortalité au monde, 8 millions de personnes chaque année dont 2 millions d'enfants. L'eau est une ressource naturelle essentielle au développement durable. Le Liban étant le second château d'eau au Moyen-Orient après la Turquie, il doit assumer la responsabilité d'une meilleure gestion de l'eau afin d'éviter la sécheresse qui menace la région entière.
Les ressources en eau du Liban, pour une année moyenne, sont estimées à 8 milliards de m³. Par le phénomène d'évapotranspiration, on en perd déjà la moitié soit 4 milliards ; et comme au Liban il y a des cours d'eau transfrontaliers, et des nappes d'eau transfrontalières c'est-à-dire qui quittent le pays et vont en Syrie, en Israël ou en mer, il nous reste 2,7 milliards de m³ d'eau. Nous sommes donc partagés entre 2,2 milliards de m³ d'eau pour les ressources surfaciques, et à peu près 500 millions de m³ pour les ressources souterraines.
Le président de la République, le général Michel Sleiman, a appelé samedi 7 Février 2009 à la généralisation d'une culture de l'eau, et à la sensibilisation à l'importance de cette ressource naturelle « dans les écoles et les universités », afin « de promouvoir les moyens de préserver l'eau et de rationaliser son utilisation, surtout qu'il y a des signes que la région se dirige vers une désertification ». M. Sleiman souligne aussi « l'importance de construire des barrages pour préserver les ressources hydrauliques ».
En conclusion, le Liban fait face à plusieurs problèmes, qui sont d'une part liés à la géographie de ce dernier à cause des pays transfrontaliers et du climat, et d'autre part liés au manque de moyens qui peuvent nous aider à mieux gérer l'eau et en diminuer les pertes. Ce sont des solutions qui sont coûteuses, et vu les immenses dettes que le Liban a contractées, c'est donc une mission quasi-impossible. Mais, avec les nouveaux projets de barrages, notre pays commence son chemin vers une meilleure gestion de l'eau. Entre-temps, il faut aussi mobiliser les citoyens et leur rendre compte de la situation dans laquelle ils seront dans une dizaine d'années.
Œuvrons, tous ensemble, chacun dans son domaine, à préserver ce bien commun que les experts appellent l'or bleu, et commençons par une démarche impérative et immédiate : l'éducation au développement durable de l'eau. Oui, nous devons tous -- enfants, adultes, ménagères, agriculteurs, industriels, ... -- prendre conscience de la valeur de ce trésor que nous procure la nature, et agir avant qu'il ne soit trop tard, afin d'éviter une pénurie d'eau et une sécheresse inéluctable.
Le temps presse, nous sommes responsables vis-à-vis des pays voisins et des générations futures :
Consommons moins d'eau !
Ne gaspillons pas notre bien commun le plus précieux !
Sachons le préserver pour les générations futures !
L'eau, c'est la vie !
Riad ASMAR
Alfred CHELALA
Marc-Anthony ZAKHOUR
Marc ZIADE
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