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par Marlène AOUN FAKHOURY
28/03/2012
« Chanter, c’est prier deux fois », dit-on ! Voilà un récital marial grandiose et émouvant, d’un harmonieux mélange de poèmes mis en musique et de chants traditionnels en hommage à la plus vénérée des femmes, la Vierge Marie.
Un concert bilingue unique a été organisé par l’Amicale des anciens élèves de Jamhour et la Rencontre islamo-chrétienne autour de la Vierge Marie, à l’occasion de la fête de l’Annonciation, déclarée désormais fête nationale commune. Cet événement a rassemblé des centaines de personnes en l’église Saint-Joseph des pères jésuites, des chrétiens et des musulmans qui, dans leurs différences, encouragent la coexistence et la paix. Un symbole de fraternité et de réconciliation dédié à la Mère du monde. Étaient présentes à la soirée de nombreuses personnalités dont Mgr Boulos Matar, représentant le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, l’ancien ministre Michel Eddé, l’ambassadeur de Pologne, Tomasz Niegodwzisz, et le recteur du Collège Notre-Dame de Jamhour, père Bruno Sion. Un bouquet de chants lyriques marials et de musique ont été interprétés par des artistes venus spécialement de Paris pour l’occasion, Samar Salamé (soprano) et Matteo Khodr (contre-ténor), avec la participation de l’orchestre dirigé d’une main de maître par l’ancien directeur de la fanfare de l’armée libanaise , le général à la retraite Georges Herro, et la prestigieuse chorale de NDU menée par le père Khalil Rahmé, fondateur de l’école de musique de l’Université Notre Dame de Louaizé.
Samar Salamé raconte Salve Regina, Ad te Clamamus, O Sanctissima avec sensibilité et pénètre les cœurs. Des hymnes de louange imprégnés d’élégance mélodique jaillissent. Une voix ample, forte et douce à la fois. Matteo Khodr chante solennellement Jesus Benedictum, O Virgo Maria, en passant par un Ave Maria (G. Caccini) d’une rare pureté. Ce « propos musical » a emprunté le chemin où la voix conduit au silence, à la méditation.
Chœur et solistes s’alternent. Tandis que les instruments doublent les voix, se mélangent et s’opposent, la chorale, interprétant des chants traditionnels libanais, soutient avec souplesse et harmonie les deux solos et nous emporte allègrement dans un bonheur spirituel.
C’est debout que le public ovationne chanteurs et musiciens, à la fin de ce superbe temps musical.

Une vue de l’assistance.
On reconnaît au premier plan M. Michel Eddé, Mgr Boulos Matar et le père Sion.