L'Orient-Le Jour : Deux projets sociaux d’exception travaillés au Collège N.-D. de Jamhour

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L'Orient-Le-Jour - Agenda
Des élèves de seconde se penchent sur la réinsertion professionnelle des prisonniers et l'aide aux patients atteints de sclérose en plaques.

 

Dans le cadre des projets sociaux travaillés en groupe, cette année, par les élèves des classes de seconde au Collège Notre-Dame de Jamhour, deux se sont distingués par leur nouveauté : un projet de contribution à la réinsertion professionnelle des détenus, et un projet d'aide financière aux patients atteints de sclérose en plaques.

Il s'agissait, pour les élèves du premier groupe, d'apporter leur pierre à l'édifice que construit l'Association justice et miséricorde (AJEM) et d'autres associations qui s'occupent des détenus.

« Trouver ce qu'on allait faire lors de l'action ne fut pas chose facile, rapporte au nom du groupe Nadim Khairallah. Les prisons sont le dernier des soucis de l'État libanais et sont, à l'image de notre pays, des endroits où la corruption, le népotisme et la loi du plus fort règnent. De plus, les conditions d'incarcération y sont déplorables et le désœuvrement prime. Les possibilités d'action sont très restreintes et notre âge nous interdit un accès direct. »

Le choix s'est finalement porté sur la mise en place d'ateliers d'apprentissage et d'initiation pour quelques détenus de la prison centrale de Roumieh : électricité, plomberie, cuisine et technique informatique. En outre, une société de production, la JWT, soutiendra cette action en finançant un film de sensibilisation, monté avec l'aide des élèves eux-mêmes. Le projet dans son ensemble devrait être lancé prochainement, grâce à deux sponsors : Allianz SNA et Naggiar Trading. Faute de pouvoir travailler à l'intérieur de la prison, les ateliers s'adresseront à des prisonniers récemment libérés et dépourvus de formation professionnelle.


Le groupe d’élèves qui s’est penché sur la réinsertion des prisonniers,
entourant l’enseignante Marguerite Bou Aoun et le Pr Hadi Ayya.

 

Traitements et tests coûteux

« Le second atelier de travail avait pour objectif de permettre à des malades atteints de sclérose en plaques de financer leurs traitements et leurs tests très coûteux, précise pour le groupe Maïssa Nassar. À cette fin, il a été décidé d'organiser un "talent show" « à l'auditorium du petit collège. Le succès de l'événement a dépassé toutes les espérances, et a rapporté 8 000 dollars, qui ont été versés à deux organismes liés à la sclérose en plaques : une association qui vient en aide aux malades en leur assurant un soutien moral, psychomoteur et financier, l'Alisep (Association libanaise contre la sclérose en plaques) rattachée à l'USJ, et le Multiple Sclerosis Center de l'AUBMC, centre de traitement et de recherche sur cette maladie ayant un volet MS friends qui soutient volontairement les malades. »

Dans un deuxième temps, les élèves ont organisé une conférence de sensibilisation qui a été donnée par le Dr Samia Khoury, fondatrice et directrice du MS Center. Enfin, ils ont tenté de négocier auprès de l'Hôtel-Dieu de France une baisse du coût de l'examen IRM périodique que doit subir toute personne atteinte de sclérose en plaques, à la manière de l'AUBMC qui offre 30 % d'escompte, d'autant que cet examen est nécessaire deux fois par an.


L’aide aux patients atteints de sclérose en plaques : pas une mince affaire !

 

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