Le Père Recteur

Lettre du Père Recteur, relative au règlement de la scolarité du 3e trimestre

 

Le Père Recteur
JR/4144/22

Jamhour, le 30 mars 2022

Chers Parents,

Comme vous le constatez, le système bancaire au Liban agonise, pour ne pas dire qu’il s’est déjà effondré !

Quand, pour faire des transferts, les banques exigent de déposer à la banque des sommes équivalentes en billets, cela revient à dire : le système croule sous le poids de la crise. En vérité, l’économie du pays est devenue une cash economy, et il ne nous reste que le choix de trouver un autre moyen que les banques pour honorer nos engagements financiers.

En fait, au cours de cette année scolaire, vous avez payé les deux premiers versements des frais d’écolage par transfert ou par chèque bancaire. Le Collège, jusqu’à la date d’aujourd’hui, a reçu plus de 15 milliards de livres libanaises qui sont en réalité hors d’usage. L’argent dont nous sommes pourtant les légitimes dépositaires est devenu une réalité virtuelle, sans aucun effet, sans aucune valeur concrète. C’est une mainmise éhontée et totale sur nos biens ! Pour payer nos employés et nos enseignants, nous sommes obligés de le faire en monnaie fraîche. Recourir à la justice demeure toujours une option valide mais il n’est pas sûr que cette démarche soit près de porter ses fruits. Aujourd’hui, il est urgent d’assurer de la liquidité pour la survie du Collège.

Les écoles : mission, rôle et défis (03.02.2022)

Intervention du R.P. Charbel Batour, S.J. au colloque organisé par l’USEK sur le thème « Le Pape Jean-Paul II et le Liban message » - 3 février 2022

Le Père Batour a débuté son intervention par un retour aux fondements de l’enseignement au Mont-Liban. Il a montré le rôle déterminant du Collège Maronite de Rome, fondé en 1584, dans la promotion de la culture et des langues européennes. Sa thèse fut la suivante : Tout le système scolaire libanais est bâti sur cette expérience.

Dans un deuxième temps, le père Batour a fait part du rôle actuel des institutions éducatives au Liban qu’il résume de la manière suivante : « donner de l’espoir au Liban dans un contexte de désespoir et de morosité » 

Le Recteur a enfin évoqué la préparation d’un projet éducatif pour l’ensemble des écoles au Liban, qui tourne autour de trois axes : l’éducation au bien commun ; la connaissance de l’enseignement social de l’Église et la vocation sacerdotale de tout chrétien baptisé.

Message du P. Recteur sur les modalités de la reprise du 10 janvier 2022

Le Père Recteur
JR/4128/22

Jamhour, le 7 janvier 2022

Chers parents, chers collègues,

Comme annoncé depuis quelques heures, les cours reprendront le lundi 10 janvier selon les recommandations des deux ministères de l’Éducation et de la Santé.

Toutefois, pour la semaine du 10 au 14 janvier, les élèves et les enseignants qui ne pourraient pas revenir à l’école à cause du Covid devront contacter directement le préfet concerné.

Il est clair que, pendant cette semaine, l’enseignement sera en mode hybride, c’est-à-dire que les élèves absents pourront suivre sur Teams le cours dispensé en présentiel à l’école.

À la fin de la semaine prochaine, nous déciderons des démarches à suivre selon les aléas de la situation sanitaire du pays.

Dans cette période d’instabilité, ce qui est certes en jeu, c’est le travail scolaire. Aussi sommes-nous appelés à être aussi flexibles que disciplinés pour sauver l’année scolaire.

Merci d’avance de votre engagement, votre compréhension et votre vigilance.

 

P. Charbel Batour, S.J.
Recteur

À toute la Communauté éducative au CNDJ et au CSG

À toute la Communauté éducative au CNDJ et au CSG
Objet : Cadeaux

La Direction vous rappelle cette lettre de 2019, qui demeure d’actualité. Prière d’en respecter le contenu.

À toute la Communauté éducative au CNDJ et au CSG : Cadeaux

Le Père Recteur
JR/3989/19

Jamhour, le 04 décembre 2019

À toute la Communauté éducative au CNDJ et au CSG
Objet : Cadeaux

 

Chers collègues, chers parents et chers élèves,

À l’approche des fêtes de fin d’année, je voudrais vous faire part d’une difficulté particulière que nous rencontrons tous les ans à cette même période et autour de la fête de l’enseignant. Beaucoup de parents me sollicitent justement, et souvent à travers le Comité qui les représente, pour trouver une solution à la question délicate des cadeaux.

Sans m’étendre sur tout ce qui s’échange sur les réseaux sociaux et les groupes de classe, je tiens à souligner que le fait d’offrir un cadeau est devenu un fardeau lourd pour la majorité des parents. Cette pratique s’est transformée en un acte commercial et impersonnel, voire humiliant. Le cadeau est désormais conçu comme un dû : il a perdu son sens profond de gratuité et de reconnaissance. C’était d’ailleurs bien souligné dans la lettre que je vous avais adressée le 1er décembre 2017, suite à l’adoption de la loi 46/2017  dont les conséquences désastreuses se font ressentir jusqu’à aujourd’hui.

Ces jours-ci, au moment où le pays traverse une crise économique sans précédent, continuer à offrir des cadeaux, comme on l’a fait jusqu’à présent, paraît aberrant et hors contexte. Dans un pays où il y a de forts appels à redresser l’économie défaillante et dans les rues, où se fait entendre une dénonciation violente de toute forme de corruption, il n’est pas normal que perdure ce genre de pratique parmi nous.

À l’instar de toutes les grandes institutions au Liban et ailleurs, il faut tout simplement renoncer à cette pratique dans le milieu professionnel. Dans la majorité des sociétés respectables, offrir et accepter un cadeau constitue une infraction à la déontologie et va à l’encontre de la bonne conduite professionnelle. Dans certaines démocraties, l’acceptation d’un cadeau, qui peut nous sembler dérisoire, est suffisante pour destituer un responsable de n’importe quel poste et sans égard aucun à son rang politique ou social.

Pour toutes ces raisons, j’invite toute la communauté au respect absolu de cette consigne et à l’invention d’autres formes de reconnaissance les uns envers les autres. Dorénavant, il sera interdit d’offrir des cadeaux au Collège Notre-Dame de Jamhour et au Collège Saint-Grégoire. Le meilleur cadeau que l’on puisse se donner les uns aux autres, c’est notre responsabilité mutuelle en ces moments de crise. Puisse la solidarité, qui a toujours distingué notre communauté, nous permettre de traverser ensemble cette crise qui frappe de plein fouet notre pays.

P. Charbel Batour, S.J.
Recteur

Entretien avec le R.P. Charbel Batour, S.J. - Journal télévisé de la LBCI (31.08.2021)

 

Le Collège Notre-Dame de Jamhour relève le défi des pénuries de courant et de carburant pour assurer à ses élèves une rentrée scolaire dans les meilleurs conditions possibles : entretien avec le R.P. Charbel Batour, S.J. diffusé au cours du journal télévisé du 31.08.2021 sur la LBCI.

Entrevue avec le R.P. Charbel Batour, S.J., un an après l’explosion apocalyptique du 4 août 2020

Lettre du Père Recteur à l’attention des parents d’élèves du CNDJ et du CSG

Le Père Recteur
JR/ 4097/21

Jamhour, le 29 juin 2021

À l’attention des parents d’élèves du CNDJ et du CSG

Chers Parents,
Suite à une série de réunions et de consultations avec les Comités des parents et d’autres instances financières et vu la gravité de la situation économique et monétaire du pays, la direction du Collège a pris la décision d’augmenter de 30% les salaires de ses enseignants et du personnel de l’administration et de l’intendance. Cette augmentation sera accordée à partir de l’année prochaine sous forme d’avance sur cherté de vie.

Comme vous le savez, les salaires, qui sont restés au taux de 1500 LL / 1 USD, sont devenus dérisoires dans le contexte actuel. Un réajustement salarial s’impose à nous tous si nous avons à cœur l’avenir de l’éducation de nos enfants. Un enseignant qui n’arrive pas à subvenir aux besoins minimaux de sa famille, comment pourrait-il assurer un service de qualité à nos élèves ? Un des dangers de la crise actuelle, c’est de perdre la qualité de l’éducation qu’assurent encore nos institutions ou de compromettre carrément l’éducation. Comme je vous l’ai écrit en décembre 2017, suite à l’adoption par le parlement libanais de la loi 46 :

« La crise actuelle [due à l’augmentation mal étudiée des salaires] met en danger toutes les écoles comme Jamhour, en particulier les écoles catholiques dont la mission est avant tout l’éducation offerte à tous. D’après les études menées par un ensemble d’experts scolaires, 150 des 317 écoles catholiques seraient menacées de fermeture. Il s’agit de petites écoles de moins de 400 élèves et qui se trouvent dans les zones périphériques du pays. Même les grandes écoles comme Jamhour ne sont pas à l’abri de ce danger. Dans le meilleur des cas, elles risquent de devenir des écoles réservées à une classe sociale privilégiée… alors que nous avons toujours voulu que Jamhour soit une école où les élèves de toute couche sociale se rencontrent, vivent ensemble, et forment une véritable communauté. C’est le même esprit qui anime nos 2320 écoles jésuites de par le monde. [Avec l’adoption de la loi 46], Jamhour, comme toutes les écoles catholiques du pays, risque d’être réservé à une minorité d’élèves, aux « happy few » ! »

Aujourd’hui, malheureusement, nous y sommes… Si un soutien substantiel n’est pas apporté aux institutions éducatives, peu d’écoles à partir de 2021-2022 vont pouvoir encaisser le choc de l’effondrement économique actuel.

Père Charbel Batour, S.J. au cours du journal télévisé de Télé Liban (29.05.2021)

Entrevue avec le R.P. Charbel Batour, S.J. au cours du journal télévisé de Télé Liban du 29 mai 2021 au sujet des examens de fin d'année et des défis majeurs auxquels font face les élèves.

P. Charbel Batour interrogé par l'OLJ

L'Orient-Le Jour : Le retour sur les bancs de l’école salué par certains, décrié par d’autres

Société - Éducation
OLJ / Par Anne-Marie El-HAGE, le 17 avril 2021

« Je panique à l’idée d’envoyer mon fils à l’école. Il pourrait rapporter le virus, nous contaminer et contaminer ses grands-parents. » Au lendemain de la décision du ministre sortant de l’Éducation, Tarek Majzoub, de reprendre l’enseignement hybride (en présentiel et à distance) et de rouvrir les écoles sur trois étapes dès le 21 avril...

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